Chabatz d'entrar !

Chabatz d'entrar !

Folles, d'après les notes du curé Puychaffret, 3ème partie

 

Folles : le monument aux morts

 

 La Grande et la Petite Ribiere

 

La Ribière a son nom de son grand communal

On récolte beaucoup, le sol est végétal

Son domaine important était nommé la Cure

C'était pour le prieur une bonne aventure

Qui possédait encore tous les champs du « Noueau »

Et quelques redevances avec le vieux château.

En fêtant son patron le grand martyr St Blaise,

Gouvernant sa paroisse, il s'y trouvait à l'aise.

Epoque de bonheur

Car la brebis fidèle,

Chérissant son pasteur,

Le prenait pour modèle

En le voyant heureux,

On n'avait point d'ombrage

Il est plus malheureux

Sous notre nouvel âge.

 

 

Ribière est un grand communal selon le langage de FOLLES au XIX siècle.

La métairie à la Grande Ribière appelée La Cure appartenait au prieuré de FOLLES. Les revenus du prieuré de FOLLES étaient considérables : tous les bons prés qui avoisinent le presbytère actuel, tous les prés et terres qui lui font face du côté de la Gartempe dont ceux du « Nouhaud ». Le prieur prélevait des revenus sur toute l' étendue de la paroisse sur celle de PAULHAC, LAURIERE, BERSAC, FROMENTAL, St PIERRE DE FURSAC… Ces rentes étaient communes avec les Seigneurs des susdits lieux

 

Rocherolles

 

Pour le curé Puychaffret : roches qui roulent.

En effet, à cet endroit les bords de la Gartempe sont très escarpés et les pierres se détachent souvent des versants abrupts. Rocherolles évoque ces rochers émergeant du socle cristallin. L'ancien occitan d'origine préceltique « roca » forme limousine « rocha » au sens premier de butte rocheuse

  

Le Montheil ou Monteil

 

Un certain nombre de toponymes désignent des hauteurs. « Mont » est la forme francisée du nom limousin correspondant. Il est accompagné d'un adjectif (ou d'un déterminant). Il existe des dérivés : ex, Le Monteil de « montilio » fin XIII siècle.

Le moulin de Monteil : ancienne filature sur l'Ardour (fin 1920)

  

La Bussière

 

Viendrait du latin « labosus » ou lieu glissant où il est difficile de se tenir… c'est ce que l'on éprouve en allant vers la Gartempe !

Autre version : lieu où il y a beaucoup de buis. En latin « buxus »

 

Depuis longtemps, des observateurs attentifs avaient remarqué qu'on rencontrait souvent en Limousin, sur certains sites des touffes de buis ou bien que des toponymes en conservaient le souvenir.

Les recherches récentes de J. François Boyer sur les relations entre la végétation et les sites voire les structures archéologiques lui ont permis de constater que la quasi-totalité des stations à buis sont en Limousin sur des dites occupés par l'homme ou à proximité immédiate et très souvent sur des vestiges anciens.

  

Contamina

 

Une condamine (ancien occitan : Condamina) était une grande terre de labour, d'un seul tenant, dont le seigneur se réservait l'exploitation.

Condamine ou contamine est un toponyme représenté dans la commune : vaste zone assez plate délimitée par la rive gauche de la Gartempe  favorable aux labours profonds. C'est précisément au cours d'un labour d'automne que Monsieur Tourtaud mit à jour au Sud du pont de Mazeras une sépulture gallo-romaine en coffre de pierre. Elle contenait une urne cinéraire en verre à 2 anses en M, malheureusement brisée lorsque le couvercle à basculé. Rappelons la présence ici du premier pont de la voie romaine Burdigala (Bordeaux) Avaricum (Bourges) via Augustoritum (Limoges).

Fursannes

 

Fursannes fut fondée pour chasser les bandits ( ?)

Sa bonne tuilerie arrange le pays

Pour le curé Puychaffret, vient de fur et sanare = préserver des voleurs. L'ancien occitan « versanna » désignait une mesure de terre cultivable. Il est représenté par quelques toponymes dont Fursannes peut être…

 

Pont à l'âge

 

Sur l'Ardour autrefois fut jeté le pont l'âge

Pont léger, il est vrai pourtant d'utile usage

Mais malheur à celui qui voulant s'y baigner

D'avance trop avant ne sachant pas nager

 

Beaucoup de jeunes s'y sont noyés à différentes époques.

Un toponyme très répandu est tiré du bas latin d'origine germanique « agia » = haie. A l'époque carolingienne, une haie vive pouvait constituer une clôture défensive dont la violation était punie par les peines le plus graves (DUBY). Plus tard ce sera une simple clôture. Le Pont à L'Age à la limite Sud de la commune…. La clôture défensive est ici naturelle : c'est l'Ardour. Le pont du XIII siècle (bétonné aujourd'hui) est un témoin du passé médiéval

 

Venassier

 

Champs de Venassier au chasseur agréables,

Vos chataignes, vos noix sont toujours délectables

 

Venassier est le berceau de la famille de ce nom

 

 

Le Fremarey – 4 à 5 feux

 

O fontaine de Brousse

On aime ta saveur

Qui va boire à ta source ,

C'est le pauvre pleureur

O Sainte Madeleine !

Tu protèges cette eau

Puisée à la fontaine

On la porte au hameau

Oh, quelle est bienfaisante !

En soulageant les cœurs

De la fièvre haletante

Elle ôte les ardeurs.

 

Possède un petit tumulus.

Fontaine de Brousse dans le bois du Fremarey.

Les bonnes fontaines étaient fort nombreuses en Limousin et on leur attribuait toutes sortes de vertus curatives. Beaucoup d'entre elles sans doute étaient d'origine très ancienne. Comme les populations y étaient très attachées, l'Eglise s'était efforcée de christianiser ce culte païen des eaux salutaires en accordant à ces fontaines le patronage d'un saint ou d'une sainte

 

Les Vaulrys

 

Les Vaulrys ont leur nom de vallis rivalus, Vaulry, nom d'homme « valaricus » employé pour désigner un lieu par le nom de son possesseur

C'était un château noble, au bonheur de la France

Le Seigneur du Vignaud consacrait sa vaillance

 

Montjourde – 33 feux

 

On nommait poitevins ceux de la rive droite,

Qui tous suivaient jadis la coutume Benoite

Les rochers de Montjourde un à l'autre adossés

Indiquent le courant qui les a dénudés.

 

Montjourde : On est frappé par la multitude des chaos rocheux au sein desquels poussent parfois des arbres. Une légende dit que sur ces monts on s'y livrait a des « bacchanales » saturnales (fêtes tournant à la débauche)

Le nom de Jupiter est représenté par des noms de lieux issus du latin « jovem » de « jove » vers 1110. On peut considérer que Montjourde est un lieu où l'on a rendu un culte à Jupiter.

 

Lavaud – 40 feux

 

Au pied du mont Lavaud, l'emporte par le nombre,

L'habitant sur ses traits nous paraît un peu sombre.

 

Lavaud : du latin vallis (vallée) a donné val en ancien occitan, formes limousines val puis vau ; ce mot a conservé le genre féminin du latin contrairement au français. Il est bien représenté en toponymie. Lavaud désigne ici une dépression plutôt qu'une vallée

à suivre

 Transcription Renée BURGUIERE d'après les notes de l'abbé Puychaffret



31/05/2007
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