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Saint-Yrieix la Perche

Saint-Yrieix la Perche

 

 

 

Située à environ 400 m d'altitude à la transition du Limousin et du Périgord, Saint-Yrieix doit son nom au fondateur de la cité, Arédius.

 

Arédius a vécu au 6ème  siècle après JC. Issu d'une famille riche, il est à la tête d'un vaste domaine mérovingien. Son rayonnement s' exprime par la fondation de bons nombres de lieux de culte. A sa mort, sa renommée nécessite la construction d'un édifice abritant son tombeau. Vers 1200, une église romane est construite à Saint-Yrieix. Elle sera transformée dans la seconde moitié du XIIème siècle en une Collégiale achevée, pour l'essentiel, au 13ème  siècle.

 

 

De cette église romane, on a conservé le clocher- porche roman.

 

 

Autre témoin de l'origine religieuse de la cité, la magnifique bible exécutée au début du XIIème siècle. Cette bible est aujourd'hui conservée dans les locaux du Centre Culturel. Ses enluminures sont de très grande qualité.

 

Sa situation géographique, proche de la façade océanique, lui assure des pluies savamment dosées particulièrement propices à la croissance des arbres et des fruits.

Nous sommes au pays du châtaigniers et des feuillards, des pommiers, des noisetiers… La culture de la « pomme » s'est très fortement développée depuis une vingtaine d'années, et l'on peut voir ici et là les voiles anti-grêle protégeant les précieux arbres d'un fléau qui pourrait-être fatal à la récolte.

 

Mais Saint-Yrieix se distingue surtout par :

 

  • ses précieux culs-noirs
  • ses mystérieuses (et délicieuses) madeleines
  • sa porcelaine, dont vous pouvez découvrir l'histoire dans un autre article du blog
  • son imprimerie

 

Les Culs-Noirs

Il faut être venu à Saint-Yrieix pour se rendre compte combien le cul-noir est plus savoureux que le porc que nous mangeons habituellement (voir sur le blog, l'ouvrage à lire sur ce sujet)

 

 

Le cochon cul noir a pourtant failli disparaître, victime de la concurrence du porc blanc. En 1981, Des passionnés du cul-noir, regroupés autour de l'association des Amis du Moustier et du syndicat des producteurs de cochons cul noir, décident de sauver cette race au lard parfumé et fondant comme du beurre.

 

Mais il faut venir à Saint-Yrieix pour avoir le privilège de trouver auprès des bouchers-charcutiers ou des restaurateurs locaux, des morceaux cuits ou à cuire.

C'est une viande de fête. Le cul noir est élevé avec des céréales maison ; une bête qui court dans les sous-bois autour de la ferme, à la recherche des châtaignes et des glands.

 

Ses mystérieuses madeleines

Cet article s'adresse à ceux et à celles qui n'ont jamais goûté les petites madeleines de Saint-Yrieix.

 

Saint-Yrieix, était, au Moyen-Age, une étape importante sur les chemins des pélerins qui partaient pour Saint-Jacques de Compostelle. L'histoire ou la légende raconte qu'une jeune fille, prénommée Madeleine, aurait offert aux pèlerins, un gâteau confectionné dans une coquille St Jacques. De là viendrait la forme si caractéristique de ce gâteau moelleux et parfumé.

Cette même histoire ou légende est racontée à Commercy, autre grande ville réputée pour sa madeleine (plus grosse, plus longue que celle de Saint-Yrieix.)

 

Plus sûrement, la première madeleine confectionnée à Saint-Yrieix, semble l'avoir été au milieu du XXème siècle, par un compagnon pâtissier venu de Commercy.

 

Ce petit gâteau moelleux, associant œufs, farine, sucre, levure, un peu de lait ou de beurre, de sucre vanillé, fait le régal de tous, petits et grands..

Sa cuisson ne dure pas plus de 10mn (voir recette)

 

En 1845, Antoine DUBOIS, crée, boulevard de l'Hôtel de Ville à Saint-Yrieix, une pâtisserie-confiserie-biscuiterie. Sa spécialité ? une petite madeleine (madeleinette) de couleur dorée, dont il baigne la coquille dans du délicieux chocolat noir

 

L'entreprise « Bijou » est née. Devant la renommée de la madeleine de Saint-Yrieix, d'autres entreprises naissent : les Madeleines Bébé et Boules d'or.

En 1970, l'entreprise Bijou se déplace aux « Lacs de Saint-Yrieix » où se trouve actuellement leur magasin d'usine.(1)

 

Boule d'or (2), Madeleines Bébé (3) Gilles Tigoulet, Alain Ponthier (à l'enseigne du Croquembouche, créateur des délicieuses « pomminettes »), Pâtisserie Gros, La Cerise sur le Gâteau sont des artisans qui ont préféré suivre la voie ouverte en 1894 par un véritable « artiste pâtissier, Pierre AUBLANC, dont la réputation professionnelle et le savoir-faire contribuèrent beaucoup à conforter la renommée de la petite madeleine de Saint-Yrieix.

 

De nos jours, un matériel moderne permet sa fabrication semi-industrielle sans pour autant nuire à sa saveur et sa finesse.

 

Si vous vous rendez à Saint-Yrieix, goûtez cette délicieuse madeleine. Mais attention les madeleinettes  dont on a, aujourd'hui, trempé la coquille dans différents chocolats aux couleurs variées, sont fabriqués à flux tendus afin qu'elles soient toujours vendues fraîches. Si vous les achetez en fin d'après-midi vous risquez de ne plus en trouver. C'est dire combien elles sont appréciées.

 

Bien sûr d'autres délicieuse pâtisseries accompagnent notre petite madeleine. Vous n'aurez que l'embarras du choix.

 

(1)Magasin d'usine de Saint-Yrieix

Les Lacs

87500 Saint-Yrieix-la-Perche

tel :05 55 08 30 00

 

(2) Madeleines Boule d'or

le Chevrier

Route de Limoges

87500- Saint-Yrieix-la-Perche

tel : 05 55 75 10 79

 

(3) Les madeleines Bébé, autrefois implantées à Nexon, sont, depuis 2005, produites à Saint-Maurice-les-Brousses

Rue des Lauriers

87800- Saint-Maurice-les-Brousses

Tel : 05 55 58 21 33

 

 Son imprimerie

 Avez-vous déjà regardé vos documents officiels ? Par qui sont-ils imprimés ? Par la société Fabrègue basée à Saint-Yrieix.

Cette société a 3 activités principales :

q       L'imprimerie

q       La fabrication d'ordonnances médicales

q       La commercialisation d'imprimés et de fournitures de bureau.

 

Fondée en 1919, l'imprimerie Fabrègue est un des poumons économiques de la commune. Avec plus de 400 salariés, elle est le premier employeur du pays de Saint-Yrieix.

C'est un corrézien, René Fabrègue , qui se fixe en Pays aradien .En juin 1919, il acquiert de quoi exercer ses talents : une imprimerie ( Imprimerie Roche, rue Victor Hugo à Saint-Yrieix) et un hebdomadaire, l'Echo de Saint-Yrieix. Il s'oriente de 1920 à 1923 vers la clientèle administrative.

 

 

En 1936, il s'installe dans de nouveaux locaux boulevard Marcel-Roux. La guerre de 1939-1945, par manque de personnel fait disparaître son journal et aura raison de la santé de rené qui décède le 06/06/1945.

C'est son épouse qui reprend l'affaire, aidée de quelques fidèles collaborateurs, en attendant que Jean-Pierre, leur fils puisse prendre la relève.

L'imprimerie est florissante et dirigée, depuis 1991 par les fils et fille de Jean Pierre.

 

 

On ne peut quitter la ville sans parler de son sous-sol aurifère.

Voilà plus de 3000 ans que le sous-sol est fouillé en quête d'or. L'Empire romain y a étanché sa soif de métal précieux jusqu'à sa chute et ses successeurs jusqu'aux grandes évasions.

Une demi-douzaine de mines , souterraines ou à ciel-ouvert ont été exploitées par la société des Mines du Bourneix.

 

 

Les mines du Bourneix et de Lauriéras, situées à la limite de la Haute Vienne et de la Dordogne,  étaient exploitées depuis 1982 par la Société des mines du Bourneix, filiale du groupe Cogema. Les gisements étaient constitués de filons siliceux avec ou sans sulfures (mispickel, pyrite et galène). L'or est finement disséminé dans le mispickel ou libre. La teneur moyenne des mines souterraines était de 12 à 16 g/t, celle des mines à ciel ouvert de 6 à 9 g/t. L'exploitation comprenait 2 mines souterraines (jusqu'à - 300 m) et une mine à ciel ouvert. L'unité de concentration, située sur le site du Bourneix, se composait d'un atelier de broyage et d'un atelier de flottation (temps de flottation 30 min).

Les mines d'or ne sont plus exploitées depuis 2001.

 

Marianne LAPLAUD 

Remerciements à Claude BOUTINAUD pour sa participation

 

 

           

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 



19/01/2007
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