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Les Métiers de nos Campagnes

Les Métiers de nos Campagnes

 

Autour de l’exploitation du sol, on sent une sorte de hiérarchie.

Le grand propriétaire (souvent encore appelée le seigneur à la fin de l’Ancien régime), noble bourgeois, non résident, traite généralement avec un régisseur appelé aussi marchand fermier ou fermier général qui détient un pouvoir certain et fait figure de notable dans la paroisse.

 

Vient ensuite le fameux laboureur, qui peut avoir des situations variées. S’il ne possède pas le sol, il possède le train de culture (charrue et attelage des bêtes de traits, bœufs ou chevaux selon les régions, et un cheptel vif, pour le fumier.

On l’appelle parfois laboureur à charrue pour le distinguer, en ce cas, du laboureur à bras. Ce dernier , qui peut-être un journalier ou un manouvrier, ne possède pas de bêtes de trait.

Cela dit , le terme « laboureur » est parfois utilisé pour désigner de façon générale l’homme à labeur : en Touraine, en Berry et en Bourbonnais, il s’agit d’un homme à gages.

 

Le manouvrier travaille à la journée et de ses bras. De ce fait, il est souvent appelé brassier  ou brasseur. Il peut posséder quelques ares, quelques moutons et des volailles mais en tout cas pas de quoi assurer lui-même sa subsistance ; il doit  se louer durant les travaux d’été.

 

Le journalier, plus pauvre encore, ne possède rien et ne vit que des profits de ses journées.

 

Parallèlement, le métayage correspond à un type de tenure  et d’exploitation du sol avec des métayers, parfois appelés grangers (à ne pas confondre avec les grangers du Centre de la France, qui n’étaient que de simples ouvriers de ferme) En Bourbonnais, le métayer était souvent appelé colon, alors que ce terme pouvait ailleurs désigner le tenancier d’une abbaye ou parfois même le classique fermier.

 

L’oste a désigné en pays de langue d’oc, le paysan propriétaire d’un ostal.

 

La mosaïque ne serait pas complète si l’on omettait le ménager. Dans les d’un provinces du sud, il s’agissait  du paysan qui cultivait le domaine où il habitait. Autrement dit un paysan aisé.

 

Le marchand, profession si couramment trouvée dans les Archives, désignait essentiellement le marchand de bestiaux ( que ce soit ovins ou bovins) comme aussi de toutes autres denrées résultant de l’exploitation agricole). C’était une profession-clé en matière de progression sociale

 

 

Article de Paul RAYMOND paru dans la RFGN°115 Avril-Mai 1998

Mise en page : Marianne Laplaud, dite Mamie Marianne



27/10/2006
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