le "liadou"
Un outil taillé dans une seule pièce de bois. Une tige en pointe, relevée, qu’une poignée permet de tenir, un disque plat à l’endroit de la poignée.
Tout est dans le nom de cet outil spécial à la région de la Corrèze. C’est un liadou ou liadour, ce qui signifie « qui sert à lier ».
La partie centrale protège sa main contre les tiges coupées, qui blessent comme autant d’emporte-pièce verticaux.
La gerbe rassemblée, il la prend sous son bras gauche et en frappe la base avec le « rond » du liadou afin de ranger les tiges de blé à la même hauteur.
La gerbe est alors liée, ceinturée par un lien de paille, le plus souvent. La pointe du liadou est glissée entre le lien et la paille. Plusieurs tours de l’outil assurent le serrage du lien autour de la gerbe.
Comme il est effilé, le liadou est facilement retiré.
Cet outil n’a pas été imité dans d’autres régions de France qui l’ignoraient, ce qui montre bien le poids des mentalités et des habitudes dans les façons de faire.
En revanche, une récente enquête ethnographique a provoqué dans la région de Neuvic une recrudescence de fabrication de liadous, « pour ne pas en perdre le souvenir »
Texte extrait de »Outils du Monde d’Hubert COMTE éditions La Martinière de 1998 »
Texte envoyé par Marianne LAPLAUD dite mamie.marianne