Chabatz d'entrar !

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Noël autrefois

Noël autrefois

 

 

 

« Notre Père-Noël » avec sa longue barbe blanche, entièrement vêtu de rouge, et « notre » sapin de Noël illuminé de guirlandes électriques, floqué de neige synthétique, semblent tous deux avoir accompagné les générations pour ce que nous nommons aujourd'hui « les fêtes de fin d'année », qui, il faut bien le dire, prennent plutôt des allures de grande quinzaine commerciale !

Nos enfants seront-ils émus dans 20, 30, 40, 50 ans, en se souvenant du Noël de leur enfance ?

 

 

 

Souvenons-nous….

 

En ce début du 20ème siècle, chaque foyer fêtait la Nativité, la dimension religieuse étant toujours très présente surtout dans les campagnes. Pas de sapin, bien que notre région n'en fut point dépourvue, mais cette « mode » n'arriva en Limousin qu'avec la première guerre mondiale, en même temps que de nombreux réfugiés alsaciens qui firent connaître leurs coutumes.

Le 24 décembre au soir, la famille après un repas qui ressemblait fort à ceux des autres journées, se préparait pour se rendre à la messe de minuit après avoir installé dans l'âtre une bûche de plus d'un mètre. L'ancien de la famille allumait un brandon au cierge Pascal, et le ramenait à la maison pour allumer la bûche. Celle-ci devait tenir jusqu'à l'Epiphanie, on ne la laissait donc pas se consumer, elle était étouffée et rallumée soir après soir.

Le jour de Noël les enfants les plus gâtés trouvaient à leur réveil quelques friandises portées par le « Jésus » car on ne parlait pas encore du Père-Noël.

Le Père-Noël, héritage du Saint-Nicolas nordique, était vêtu de blanc. C'est Clément Clarke Moore qui en 1821 écrivit un conte de Noël dans lequel le Père-Noël apparaît dans un traîneau tiré par des rennes, et en 1823 il lui fait distribuer des cadeaux en passant par les cheminées. Mais nous sommes en Amérique, pas en France, et surtout pas en Limousin ou cette joviale figure tardera à apparaître ! C'est encore aux américains, et plus particulièrement à la firme Coca-Cola que nous devons en 1931 le costume rouge , couleur de la célèbre petite bouteille, couleur qui va décidément mieux au teint du Pére-Noël que le blanc !

 

 

et le sapin, dressé au milieu de la pièce, se pare peu à peu d'ornements scintillants. Jusqu'au milieu du XXème siècle, la coutume voulait que l'on installe sur le sapin 12 bougies symbolisant les 12 apôtres et les 12 mois de l'année. De multiples incendies de sapins ayant provoqué de gros ravages, les bougies ont été remplacées peu à peu par des guirlandes, d'abord scintillantes puis électriques. Les "pommes d'Eve" d'origine sont devenues les boules multicolores que l'on utilise aujourd'hui.

 

Je vous donne la parole :

 

Renée :

 

 « Mes Noël, si je me replonge dans mon enfance, étaient assez tristes, c'était la période de la guerre et je n'ai plus cru au père Noël à cause de gâteaux confectionnés par ma mère avec de l'huile non raffinée qui leur donnait un fort mauvais goût, et dans mon petit cerveau d'enfant, il était impossible à un Père Noël d'apporter de tels cadeaux, pourtant avec le recul du temps, ces gâteaux avaient sûrement été préparés avec amour !
Je me souviens de la messe de minuit où il fallait braver le froid jusqu'à l'église de Bersac et la descente sur le Rivalier encapuchonnée dans une cape et chaussée de galoches - achetées chez la maman de Michelle - était
particulièrement lugubre... Nous entendions le hululement du chat huant vers la métairie du Noyer, de quoi faire frémir une âme d'enfant ! Et en rentrant, nous nous précipitions sur l'âtre où quelques tisons étaient
encore rougissants. Le lit où précédemment nous avions mis la bouillotte, nous attendait ! Les gâteries, nous n'en avions guère comparées à l'époque actuelle... et pourtant nous étions heureux. »

 

Raymond :

 

« de mon côté ce n'était pas terrible ! (années 50) pas de cadeau ou alors 2 mandarines et souvent une "sitolle" qu'on traduirait par "badine" pour me corriger, car justement, j'étais terrible ! Je n'ai pas de photo mais je m'en souviens excellemment bien ! le coin de la cheminée n'a pas changé ! (sauf que je viens d'y mettre un insert et qu'à l'époque il y avait un siège en bois /salière où se tenait mon père !) »

 

Marianne :

 

« Voici quelques souvenirs de mes Noël d'enfance . Années 50/60

 

Chez nous Noël commençait le premier dimanche de décembre (dimanche de l'Avent). Maman ,qui avait confectionné avec des branches de sapin une couronne, maintenue par du raphia, l'installait sur le buffet  et y allumait la première bougie.(il y en avait quatre sur la couronne )

Elle  remontait de la cave le sapin que mon père et elle avaient acheté et la décoration pouvait commencer.

Cette décoration était faite de pommes de pin que nous avions eu plaisir à peindre en doré, des cheveux d'ange, quelques boules (à l'époque très fragiles et chères) et des bougies. Il y  avait beaucoup d' incendies de sapin à l'époque.

Pas de guirlande clignotante !

 

 

Les semaines passaient (La maison était toute décorée ) et la veille de Noël arrivait.

Dans l'après-midi, Maman avait confectionné des gâteaux secs qu'elle avait accrochés dans le sapin.. Nous, enfants (nous étions trois) nous étions bien excités. Car à l'époque, pas de liste de Noël. Nous recevions ce que nos parents pouvaient nous offrir. Ils nous disaient que cela dépendait du budget du Père Noël et du nombre d'enfants sages.

Donc surprise totale (il m'est arrivée parfois d'être déçue, mais….)

Cet après-midi là, aussi, il fallait faire une sieste car la soirée serait longue. Une idée d'adultes ça car l'énervement nous empêchait  dormir. Mais, parfois, la fatigue due à l'excitation nous plongeait dans le sommeil.

 

Quand arrivait le soir, chaque bruit extérieur nous faisait croire à l'arrivée prématurée du Père-Noël. Fausses joies !

Pour nous faire patienter, nos parents sortaient la boîte de jeux de société (jeux de dadas, de l'oie, de dames, de nain jaune…) Les gagnants avaient gagné le droit de décrocher un sablé du sapin .. Il fallait tenir jusqu'à la messe de minuit avant de se mettre à table. Les petits sablés nous permettaient cette attente.

Avec Maman, nous partions à cette messe, pendant que Papa, que la messe n'intéressait pas, préparait la table pour le futur « festin ».

En entrée, une douzaine d'huîtres (une folie !!!!!), la fameuse dinde farcie, les pommes de terre, parfois des marrons, et la bûche que Maman avait préparée.

Nous mangions peu, l'estomac était  noué.

 

Quand le Père-Noël arrivera-t-il donc ?

« Quand vous serez couchés, disait Papa, vous savez bien que le Père-Noël ne veut pas voir les enfants. Il veut leur faire une surprise. »

Ce soir là, nous étions couchés très rapidement.

Dans notre lit, bien au chaud sous notre édredon de plumes, nous ne voulions pas nous endormir. Nous voulions entendre le Père-Noël.

 Cela nous arrivait parfois de l'entendre frapper à la porte et   notre père discuter avec lui. Nous n'osions plus bouger.

Regarder par le trou de la serrure ? pas question ! Le Père-Noël pourrait nous voir et repartir avec les cadeaux.. Et, sans prévenir, nous nous endormions

 

Le lendemain matin, pas de grasse matinée ! Le premier réveillé venait réveiller les autres.

Les cadeaux étaient là., très joliment emballés (Maman avait beaucoup d'idées pour cela.)

Je me souviens de certains cadeaux : Ma sœur et moi avions eu une année un baigneur en celluloïd, l'année suivante, des vêtements tricotés et cousus par Maman, l'année d'après, une perruque pour que nos baigneurs deviennent des poupées si nous le souhaitions.

Mon frère, lui, avait eu une année des petites voitures (en métal, pas en plastique), L'année suivante, une petite voiture de plus et toutes les autres repeintes (mon Père était peintre en voitures). Ceci pendant plusieurs années.

Puis plus tard, un garage pour mon frère, une poussette de poupée ou un lit…..pour nous, les filles.

Ces cadeaux étaient accompagnés d'une orange, quelques noix, quelques chocolats….

Nous avons cru longtemps au Père-Noël car c'était un moment magique.

J'ai perpétué cette tradition avec mes enfants (sauf la messe de minuit)

Je la perpétue encore avec mes petits enfants. Même si l'aîné de mes petits-enfants n'y croit plus, il « joue le jeu » avec les adultes. »

 

Françoise :

 

« Quand j'étais enfant, je vivais à Oran en Algérie (j'y suis née en 1942)

Pour moi Noël c'était la venue de ma grand mère Marie Charlotte NADAUD, ma limousine, venant passer l'hiver au chaud, elle arrivait tous les ans peu avant Noël, sa grande malle d'osier était livrée peu après par la Compagnie Maritime. C'était çà, la venue de Mamie, le cadeau de Noël que j'attendais ! Cette malle d'osier, c'était pour moi la caverne d'Ali Baba, Mamie avait toute l'année tricoté pour nous et elle nous ramenait des cadeaux de la famille ... et pour Maman des camemberts de Chasseneuil (introuvables en Algérie)

Noël, chez nous, n'avait rien de mercantile, ni par l'esprit, ni par les moyens ! Nous étions 4 enfants, seul Papa ramenait un salaire, nous n'étions pas très riches mais nous ne manquions de rien.

Dans la semaine précédente, nous allions tous ensemble cueillir un jeune pin dans la forêt d'Aïn Franin, qui était aussi décoré en famille, souvent avec les productions des enfants et les trésors sortis de "la boite de Noël" soigneusement protégés depuis l'année précédente. Dessous, nous faisions la crèche dans une grotte de papier kraft sur laquelle nous collions des feuilles et de la mousse. Les santons étaient un à un sortis du papier de soie qui les enveloppait dans leur boite de chaussures.

La soirée de Noël se passait toujours à la maison, après un repas maigre, les enfants allaient au lit et on nous réveillait (dormions nous ?) à minuit. Nos cadeaux : toujours des chocolats et des friandises, des vêtements et un petit jouet. Quelques souvenirs : une poupée de chiffon, ma dernière poupée blonde, un joli pull vermillon (les premiers en crylor) que j'ai porté pendant des années.

Il me semble que les adultes n'avaient pas de cadeaux, c'était la fête des enfants.

Le jour de Noël, nous nous levions plus tard, nous allions à la messe et ensuite nous partions passer la journée à la ferme de ma tante où vivait ma grand mère espagnole. Là le repas n'était plus maigre et mes tantes, excellentes cuisinières, nous régalaient de leurs spécialités espagnoles, turrons, boulettes aux mandarines, roïcos, mantecaos....

Et c'était surtout la rencontre des cousins et cousines.

Donc des fêtes très familiales. »

 

Daniel :

 

« Mes Noëls pendant des années se sont déroulés de la même façon (de l'age de 4 à 17 environ)

D'abord les jours précédents nous  écoutions "petit papa Noël" et" mon beau sapin", (pas qu'en j'avais 15 ans !!) sur une radio tourne-disques (meuble que je possède encore ainsi que le disque, acquis en 1958 environ) au moins une fois par jour.

Le soir du 24, bien habillés, nous recevions mon oncle Alfred né en 1898, sa femme Madeleine plus jeune de quelques années, sans enfants (ils avaient perdus 2 enfants en très bas âge), le neveu de ma tante surnommé Gaston, célibataire, un grand frère pour nous (né quand même en 1928 environ) et le frère de ma tante "le Léon" comme on dit en Limousin, qui sortait les week-end et les fêtes de Chastaing pour aller chez mon oncle et ma tante.

Alors les festivités commençaient, apéritif pour les adultes Généralement Ricard ou Muscat, du Martini quand ce fut  la mode. Voici le menu type :

Salade de tomates cœurs de palmiers

Charcuterie

Dinde aux marrons, haricots verts

Fromages

Bûches et chocolats, café, vin

Nous allions nous coucher au petit matin quand partaient mon oncle et le reste des invités.

 

 

 

Le 25 au matin, vite on ouvrait les cadeaux,  chacun les siens et les grandes personnes aussi. Je me souviens d'un cadeau pour mes 5- 6 ans , j'ai eu ainsi que mon frère aîné, une panoplie de cow-boy, superbe. Bien sûr je n'ai pas échappé à celle de Thierry la Fronde !!! mon héros de l'époque …En grandissant ce fut plutôt des livres, beaucoup d' Astérix par exemple dont je suis fan et aussi j'ai eu souvent des soldats ou des chevaliers du moyen âge avec château fort, et aussi des cow-boys et des indiens.

 

A midi les mêmes personnes revenaient, et le repas après apéritif pouvait débuter :

Entrée de salade de tomate

Gâteau de viande ou alors des brioches surprise (miam, il faut les goûter une fois dans sa vie !!)

Rosbif et légumes

Fromages

Bûches, ou vacherin, chocolat, et gâteau maison

Café, vin

L'après  midi, discussion jeux de cartes (tarot ou belote) ou promenade. »

 

Martine :

 

« Noël ! Noël est sa magie. L'enfance est passée depuis longtemps mais j'ai gardé en mémoire (et surtout au cœur) cette période d'attente de ce merveilleux jour que représentait Noël pour la petite fille que j'étais. Période trop longue, mais que ma grand mère me faisait prendre en patience par diverses activités manuelles. Confection de cartes de vœux, de guirlandes pour le sapin, de petites décorations de table faites avec des pommes de pin, du papier crépon et le papier d'aluminium qui entourait les plaquettes de chocolat. Diverses petites activités qui faisaient de Noël, non seulement un jour précis, mais créaient dans l'attente une joyeuse effervescence à préparer ce beau jour ! Cette période c'est aussi l'odeur des pelures de clémentines qui grillaient sur la cuisinière, ça embaumait la maison, et nous grignotions des châtaignes que ma grand mère faisait griller dans une grand poêle à trous !

 

C'était aussi la mise en lumière et en animations des deux vitrines des deux plus grands magasins de notre ville de Reims. Le Magasin Moderne et les Galeries Rémoises (disparus aujourd'hui) jouaient de concurrence pour créer la plus belle vitrine. Il y avait foule ce samedi là de décembre devant ces deux vitrines recouvertes d'un immense rideau qui les cachait encore ! Et l'on attendait impatients, se bousculant un peu pour être au meilleur rang, que le rideau tombe et que la vitrine illuminée s'offre à nos yeux !

Il y a 40/45 ans, pas d'ordinateur, de jouets sophistiqués d'aujourd'hui qui nécessiteraient presque un diplôme

d'ingénieur pour les faire fonctionner ! :0) Que nenni ! Des jouets de bois beaucoup, des poupées magnifiques,

mille et mille trésors exposés aux yeux brillants des petits enfants qui déjà dans leur tête rêvaient que le

Père Noël leur apporte tel ou tel cadeau. Et puis, les vitrines étaient animées ! C'était un train électrique qui

s'engouffrait sous un tunnel de carton pour ressortir près d'un beau lac (un miroir !), un téléphérique qui montait et descendait devant une montagne de coton, un gros bonhomme de neige qui roulaient ses yeux malins ... :0)

 

Dans les rues du centre ville, chaque samedi du mois de décembre, le Père Noël se promenait, et l'on pouvait se faire "prendre en photos" avec lui !

 

Début décembre c'était aussi la mise en place d'un énorme sapin en centre ville. Décoré de mille feux ! Ce qui était

merveilleux pour les petits enfants que nous étions, c'était la mise en lumière ! La fée électricité s'en donnait à cœur joie sous les yeux ébahis de la foule qui attendait ce moment avec grande impatience, le soir tombait et le majestueux sapin s'illuminait enfin de mille feux et la foule faisait "ohhhhhhhhhh" !

Alors que les sapins dans les maisons, bien plus petits, étaient, à cette époque, garni de bougies placées sur des supports à grosses pinces que l'on mettait au bout des branches. Pas de guirlandes électriques. Encore aujourd'hui lorsqu'il m'arrive de ressortir la grosse boîte de décorations que mon père a conservée, monte en moi une grosse bouffée de tendre nostalgie !

Boules de verres finement ciselées, glaçons de verres transparents, guirlandes d'or et d'argent et d'autres en papier crépon faites de mes petites mains d'enfant :0) Pendant une période, le plastique avait remplacé la délicatesse de ces fragiles ornements de verre ou porcelaine, l'on revient depuis quelques années aux décorations précieuses, alors j'ouvre moins la boite magique de mon enfance, mais je sais qu'elle est là ! chez mon père. Elle contient bien plus que des décorations, elle contient également mes souvenirs des Noël de mon enfance, n'est ce pas un trésor inestimable ça !! ?

Lorsque le sapin était "monté" à la maison, on y installait au pied la crèche ! C'était à moi que revenait la grande faveur de déposer le "petit Jésus", le soir du 24 à minuit, juste avant que j'aille au lit. Le repas avait été préparé par ma grand mère, traditionnel :

Huîtres

bouchée à la Reine

coq au vin accompagné de pommes de terre au lard

 salade, fromage et bien sur la bûche !

Chaque Noël c'était le même repas, rien d'exceptionnel, mais du bon et bien cuisiné.

Et puis, tout le monde c'était "fait beau" !!!! L'on m'avait mis une belle robe, et j'avais droit ce soir là de mettre mes chaussures vernies, même dans la maison !! On ne garde pas ses chaussons avec une jolie robe voyons ! :0)

 

Minuit, après avoir déposé délicatement le petit Jésus entre l'âne et le bœuf, (j'ai toujours connu le bœuf de ma crèche d'enfance avec une allumette en remplacement d'une patte !!!) j'allais au lit !! mais je devais avoir du mal à m'endormir, car je savais que cette nuit là le Père Noël allait venir m'apporter des merveilles.

Mon grand père ayant eu une formation de menuisier, chaque année je recevais soit une chambre à coucher pour ma poupée, soit un bureau d'écolier, soit un petit buffet pour ranger ma dînette ... qu'il m'avait fabriqué. Et puis d'autres cadeaux achetés, dînette, vêtements pour ma poupée, jeux de sociétés en bois ...

C'est au réveil que je trouvais tous ces trésors au pied du sapin, et je crois bien que j'essayais chaque nuit de Noël de lutter contre le sommeil, pour guetter le père Noël bien sur, et bien tu ne me croiras peut être pas Christiane, mais je l'ai toujours loupé !!!!! ;0)

 

Le jour de Noël nous étions encore réunis en famille pour le repas. Mon arrière grand mère était assise en bout de table, sa canne posée sur le dossier de sa chaise, qu'elle reprenait vivement pour nous menacer, si mon cousin et moi faisions un peu trop de chahut :0) C'était du lapin ce jour là pour le repas ! Avec une purée de pommes de terre et châtaignes.

 

Le jour de l'an, c'était bien différent, nous allions chaque année voir une comédie musicale ou opérette au grand théâtre de Reims. Violettes impériales, la route fleurie, la belle de Cadix ... C'était féerique pour mes yeux de petites filles. Puis le spectacle terminé nous allions acheter des marrons chauds au marchand ambulant et nous rentrions, en bus de ville, à la maison faire le réveillon du nouvel an, en famille. Et pour sans doute conservée encore un peu la magie de Noël, mon cousin et moi avions droit à un cadeau, les étrennes !!! Une enveloppe m'attendait, déposée sur les branches du sapin, avec dedans un beau billet ! Argent de poche exceptionnel pour acheter des bonbecs :0) Ma tante et mon arrière grand mère nous donnaient également une enveloppe ! J'étais riche ! tellement riche :0)) Et ma grand mère nous disait chaque premier de l'an (bien inutilement pour les enfants que nous étions !) "qui ne met pas un sou de côté n'en aura jamais deux". Mais nous, mon cousin et moi, avions déjà hâte d'aller dépenser notre argent en mini plaquette de chocolat que vendait la dame du café du coin ! Pense donc !!! Chaque tablette contenait une image de collection que nous collions dans l'album collector ! Et avec ces étrennes reçues, que d'images à coller et de chocolat à manger ! »

 

Marie-Christine :

 

« Je me souviens d'un petit rituel. Chaque veille de Noël, après  nous avoir baignés longuement, mon frère et moi, et après avoir mis des draps neufs et frais dans nos petits lits,  Maman nous faisait enfiler un pyjama tout neuf, acheté pour l'occasion .. et hop, au lit pour attendre le lendemain, tous deux frétillants comme des gardons !

L'ouverture des cadeaux avait lieu au petit matin

Hum! la bonne odeur de frais .. ! Une façon bien à elle de marquer la symbolique du renouveau de Noël... Plus que les cadeaux reçus, c'est à çà que je pense lorsque arrive Noël ! comme quoi ... »

 

 Par ordre alphabétique :

Raymond Aupetit, Renée Burguière, Marie-Christine Coudert, Daniel Kopp, Marianne Laplaud, Martine Paringaux-Eloy, Françoise Nal, Christiane Villeneuve

 

 

 

 

 

 



18/12/2006
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